Les deux membres de l’une des plus grandes familles emblématiques du Gabon, Laure Olga et Paul-Marie Gondjout ne devraient pas voter Alexandre Barro Chambrier, lui aussi membre d’une des grandes familles de l’histoire du Gabon, lors de l’élection présidentielle de 2023, si elle est d’actualité et que celui-ci est candidat au compte de son parti le Rassemblement pour la patrie et la Modernité (RPM). C’est une déclaration parue dans Jeune Afrique dans son édition du 21 octobre 2022 réservées aux abonnés payants.
Jeune Afrique, dans son argumentaire, se pose la question de savoir qui Laure Olga Gondjout va voter pour l’élection présidentielle de 2023.
Selon notre confrère, Laure Olga Gondjout a une relation mi-figue, mi-raisin avec le pouvoir, car tous ceux qui l’ont poussée vers la sortie du cercle décisionnel ne sont plus aux affaires, particulièrement Maixent Accrombessi qui
l’a mise au poste peu enviable de médiateur de la République en l’écartant de la course du poste de maire de Libreville. Elle a fini par abandonner ce poste en 2019.
Laure Olga Gondjout est aujourd’hui installée en Côte d’Ivoire : « reconvertie dans les affaires, avec l’aval du président Alassane Ouattara », a précisé Jeune Afrique.
Pourtant, elle ne s’intéresse plus aux activités du Parti démocratique gabonais (PDG), mais le journal panafricain rappelle qu’elle n’a jamais démissionné, drôle de manière de considérer une militante. Elle est restée scotchée dans : « sa fidélité à Omar Bongo Ondimba, dont elle fut la secrétaire particulière et l’une des dépositaires de secrets, qu’elle livre par petits bouts dans son ouvrage “Instant de vie”, publié en 2020 », a-t-il rappelé. Il va enfoncer le clou avec certitude : « Son vote n’est pas non plus acquis à Hugues Alexandre Barro Chambrier (ABC), dont la candidature sous la bannière de son parti, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), paraît plus que probable ».
Il reconnaît que les deux personnalités des grandes familles de l’histoire du Gabon ont de nombreux amis en commun dont le couple présidentiel ivoirien. Toutefois, notre confrère semble prendre partie dans son analyse en considérant Laure Olga Gondjout d” intime” au couple d’Alassane Ouattara tout en disant qu’ABC : « revendique le bénéfice du mentorat du président ivoirien” du temps où il était économiste au FMI alors que Ouattara était le directeur général adjoint », détaille le journal.
En rappelant que les nombreuses alliances entre les deux personnalités des familles Gondjout et Chambrier existent. C’est ainsi que : « le fils unique de Laure Olga Gondjout, Talyane Chalobah-Gondjout, dirigeant d’entreprise, a épousé Roselyne Chambrier, fille du PDG d’Arise Ivoire, la filiale ivoirienne d’Olam, le géant singapourien des matières premières, qui opère un terminal vraquier au port de San Pedro », a souligné Jeune Afrique.
Toujours dans la même veine des alliances qui existent : « Le frère de Laure, Vincent de Paul Gondjout a épousé la sœur d’Hugues Alexandre Barro Chambrier. Cet ex-député du PDG avait renoncé à son mandat parlementaire pour lancer, aux côtés d’ABC, le Rassemblement héritage
et modernité (RHM), avant que celui-ci ne s’en aille créer le RPM. Aux dernières nouvelles, Vincent de Paul, désormais ex-secrétaire national chargé de l’organisation et de la mobilisation de RHM, a fini par s’éloigner de son beau-frère, mais en dépit des rumeurs de retour au PDG, il n’a pas encore annoncé sa décision », explique-t-il tel un membre de la famille.
Notre confrère qui ne laisse planer aucune ombre de doute affirme : « Paul-Marie Gondjout ne votera pas non plus Barro Chambrier, d’autant qu’il se prépare, lui aussi, à briguer la présidence de la République ». Or, l’histoire de 2016 nous a appris que les opposants pouvaient laisser un petit temps leur ego pour combattre un même adversaire du parti au pouvoir.
« Tout cela se produit sur fond de rivalité sourde opposant deux groupes de populations autochtones de Libreville : les Mpongwè, dont est issue la famille Chambrier, et les Sekyani, d’où les Gondjout tirent une partie de leurs racines », appuie notre confrère.
Laure Olga Gondjout aurait été taclée par Alexandre Barro Chambrier lors de sa déclaration de candidature pour la mairie de Libreville en déclarant lui aussi sa candidature. Cela a poussé le pouvoir d’Ali Bongo à porter : « son choix sur la Mpongwè Rose Christiane Ossouka Raponda. Comme souvent, les élections politiques gabonaises aggravent les dissensions claniques et familiales. Les Gondjout et les Chambrier n’y font pas exception », a martelé JA.
Dans tous les cas, les deux familles seront bien apprécier cette analyse de Jeune Afrique qui affirme que Les Gondjout ne voteront pas Alexandre Barro Chambrier en cas de candidature à l’élection présidentielle de 2023.