L’ ENSET accueille du 11 au 17 décembre 2022, les travaux du Premier Congrès international du PTR LSCC langues, sociétés, civilisations et cultures sous le thème principal : “ Les sciences humaines et sociales face au devenir de l’Afrique . Épistémologie (s), savoir (s) et pratiques”.
C’est une rencontre réunissant les experts des sciences, des langues et de la littérature. Sous le haut patronage du président de la République, Ali Bongo Ondimba, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique, du transfert des technologies, de la culture et des arts, et le programme thématique de recherche langues, sociétés, cultures et civilisations -CAMES , en partenariat avec les grandes universités de la place et l’Organisation internationale de la Francophonie.
Cette rencontre a vu une entorse au programme de la part du Premier ministre, chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda qui n’a pas pu honorer par sa présence pour de raison d’un calendrier très chargé, une situation qui n’a empêché le lancement de ses travaux à Libreville. C’est le ministre de l’Enseignement supérieur, Mouguiama Daouda Patrick qui était présent dès l’ouverture des travaux, en présence du Secrétaire général du Cames Napon Abou et de plusieurs enseignants chercheurs et membres de l’administration des Universités.
La première conférence inaugurale s’est appesantie sur la question : Quelles sciences humaines et sociales pour penser le devenir de l’Afrique ? Le professeur émérite de philosophie et ancien recteur de l’UOB, Bonaventure Mve Ondo, s’est prêté à cet exercice et a donné des pistes de solutions. “Je propose une solution par rapport à ce qui se passe dans le monde. Les conflits dans le monde sont des conflits dont les origines proviennent des cultures ; à l’exemple des gens d’origines différentes, dans le Moyen-Orient. Dans les cultures sociales différentes, on voit ces conflits, les conflits interculturels. Notre grand problème réside dans le fait que les différentes disciplines scientifiques : la philosophie, la psychologie etc… ont été formées dans l’absolu, or , aucune discipline scientifique ne permet de régler des problèmes. D’où la nécessité de changer de logiciel de ces disciplines pour qu’elles apprennent à travailler ensemble et à répondre à des problèmes et non à leur propre problème”, a-t-il déclaré.
“ Aujourd’hui, ce qui a posé problème à une époque dans notre pays ; les conflits inter- ethniques ; l’autre ethnie était posée comme dangereuse. Or, qu’est-ce qui est passé par notre petite construction sociale ? Qu’est-ce qui se fait ? On peut dire qu’il n’y a plus de famille pure puisque dans chaque famille, il y a quelqu’un qui soit venu par le mariage, ou soit par une autre relation, un lien s’est formé. Du coup, l’autre ne fait plus peur. C’est une leçon pour le monde “, a-t-il ajouté.
Au terme du premier Congrès international du PTR LSCC., ce colloque veut créer un centre de recherche sur l’interdisciplinarité et l’interculturalité qui vont permettre au Gabon de proposer des solutions pour le monde.