La rencontre du lundi 16 janvier 2023 entre le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha et les leaders des partis politiques sur le renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) a permis au ministre d’Etat d’annoncer le financement des partis politiques légalement reconnus pour cette année 2023.
Les échanges entre le ministre de l’Intérieur et les leaders des partis politiques ont abordé plusieurs sujets, autre que celui de la mise sur pied du nouveau bureau du CGE, comme celui du financement des partis politiques. Ce financement n’a plus été effectué depuis 2017.
En effet, l’Etat alloue une subvention destinée au financement des partis politiques légalement reconnus. Cependant, il faut noter que la répartition des fonds se fait au prorata du nombre d’élus.
Pour plusieurs leaders politiques, il s’agit d’un manque de respect du gouvernement vis-à-vis d’eux. “Vous nous envoyez aux élections, sans nous respecter”, a déploré Maganga Moussavou, le président du Parti social démocrate (PSD). Il fait allusion aux dernières élections locales et législatives.
Dans la même, la présidente de l’Union nationale (UN, opposition), Paulette Missambo, qui ne semble pas être un crève la faim, a déclaré à la fin de la rencontre d’Arambo que le ministre nous a laissé sur notre faim au sujet du versement de cette ssubvention. La préoccupation était réellement grande pour les chefs des partis politiques.
Face à ces réactions légitimes, le ministre de l’Intérieur s’est voulu rassurant. “Dans moins de 24 heures, vous serez destinataires des mandats du Trésor”, a-t-il annoncé.
Selon certaines indiscrétions, l’Etat ne va pas respecter le principe du respect des critères légaux. Il s’agira de prendre en compte tous les partis légalement reconnus sans payer les montants des années passées. Les petits partis “ partis gazelles” comme certains grands les qualifient peuvent bénéficier d’un montant qui varie de 5 à 10 millions de F CFA rapporte notre confrère de l’Union.