Le Fonds monétaire international (FMI) met la pression sur le gouvernement Ossouka Raponda afin qu’il rende des comptes sur la gestion des centaines des milliards de FCFA qu’il a reçus de la part de plusieurs bailleurs de fonds depuis 2020 dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 au Gabon. C’est la requête faite par Boileau Loko, le chef de mission d’évaluation du 8 au 14 décembre 2021 relative aux discussions sur la première revue de l’accord élargi au titre du Mécanisme Élargi De Crédit (MEDC).
Sans passer par le dos de la cuillère, le FMI veut de la part du gouvernement Ossouka Raponda des comptes pour leur gestion des fonds Covid. Qui a bénéficié de ces fonds? Quels ont été les critères de répartition ? Ce sont autant de questions auxquelles le FMI attend des réponses.
« Les services du FMI soulignent l’urgence (…) de publier le rapport d’audit des dépenses liées à la pandémie de COVID-19, et d’explorer les voies et moyens pour la publication des noms et nationalités des bénéficiaires des marchés publics », a insisté Boileau Loko.
Pendant la gestion du ministère de l’Économie et de la Relance par Jean-Marie Ogandaga, il avait rassuré le FMI quant à la bonne foi du gouvernement à mettre sur pied un mécanisme visant à faire des rapports relatifs aux dépenses Covid-19 et également les fonds reçus dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.
« Nous confierons à un cabinet réputé, la réalisation d’un audit indépendant de toutes les dépenses publiques et des appels d’offres liés à la pandémie, qui sera finalisé avec le soutien de la Cour des comptes, dont l’indépendance est inscrite dans la Constitution et notre loi organique relative aux finances publiques [n ° 020/2014, 21 mai 2015] », avait promis Jean-Marie Ogandaga.
Cette promesse avait été faite dans une lettre d’intention adressée, le 23 juillet 2020, au Directeur général du FMI par l’ancien ministre de l’Economie et de la Relance Jean-Marie Ogandaga.
Une promesse toujours non tenue par l’exécutif et qui commence à agacer le Fonds monétaire international (FMI).
Dans tous les cas, les comptes que le FMI demande au gouvernement sont les mêmes que ceux demandés par la société civile gabonaise dans le cadre de sa plateforme baptisée Copil Citoyen. La prise en compte de ces requêtes participe tout simplement à la bonne gouvernance.