Le président chinois Xi Jinping a obtenu dimanche un troisième mandat à la tête de la Chine. Il devient, à l’issue d’un congrès qui lui a permis de renforcer son pouvoir sur le PCC, le dirigeant le plus puissant de Chine depuis Mao Tsé-toung, fondateur du régime communiste.
Ce troisième mandat survient après une décennie à la tête du pays et après avoir balayé toute contestation, Xi Jinping a réussi le pari de faire de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d’une des armées les plus puissantes au monde.
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Xi Jinping a promis dimanche de “travailler dur” après avoir obtenu son troisième mandat à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc de la Chine.
“Je souhaite remercier sincèrement l’ensemble du parti pour la confiance qu’il a placée en nous“, l’équipe dirigeante, a-t-il déclaré à la presse. Il a assuré que “la Chine ne peut pas se développer sans le monde et le monde a aussi besoin de la Chine”. Dans la foulée, il a salué “deux miracles” réalisés dans le pays: “un développement économique rapide et une stabilité sociale sur le long terme”.
L’homme fort de Pékin a été désigné pour un troisième mandat de cinq ans par un comité central largement remanié du Parti communiste chinois. Il devrait être officiellement confirmé à la présidence du pays en mars 2023. Il a également été reconduit à la tête de l’armée chinoise.
Aucune femme au Bureau politique
Le Bureau politique, instance de décision du PCC, ne compte aucune femme pour la première fois en 25 ans, selon sa nouvelle composition dévoilée dimanche.
Sun Chunlan, l’unique femme qui faisait partie de ce groupe de 25 personnes, a pris sa retraite et aucun des nouveaux membres n’est une femme.
Le président chinois Xi Jinping a placé plusieurs de ses alliés au sein du Comité permanent, le groupe de sept hommes au sommet du pouvoir en Chine pour ce troisième mandat.
Les quatre nouveaux membres du Comité sont des proches de Xi, renforçant sa position au sein du parti, où désormais la loyauté envers le secrétaire général prime avant tout, estiment plusieurs analystes.
Li Qiang, numéro 2
Li Qiang, chef du parti à Shanghai, grimpe à la deuxième place dans le protocole, malgré sa gestion chaotique du long confinement de la ville au printemps.
Il devrait donc, suivant la tradition, être nommé Premier ministre lors de l’assemblée annuelle en mars prochain, en remplacement de Li Keqiang, 67 ans, qui prendra sa retraite.
Avec l’AFP