C’est la nouvelle qui défraie la chronique depuis le mardi 21 juin 2022 en début de soirée: deux acteurs des organisations de la défense des droits de l’homme, Marc Ona Essangui et Georges Mpaga interdits de rencontrer les prisonniers Brice Laccruche Alihanga (BLA) Bertrand Zibi et Jean Rémy Yama, tous sont dans un état de santé très alarmant à la prison centrale de Libreville.
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Visiblement, il n’y a aucune raison communiquée à Marc Ona Essangui et Georges Mpaga considérés qui leur interdit de se rendre à la prison centrale de Libreville afin de rencontrer les prisons politiques . Ces responsables des organisations des droits de l’homme l’ont clairement fait savoir dans un communiqué de presse en indiquant la violation de leur droit d’assistance aux personnes détenues.
« Dans le cadre de nos activités régaliennes de suivi des prisonniers politiques et détenus d’opinion au Gabon, Marc Ona Essangui et Georges Mpaga, défenseurs des droits de l’Homme, se sont vu refuser de rencontrer les détenus politiques de la prison centrale notamment Brice Laccruche-Alihanga, Bertrand Zibi et Jean Remy Yama, sans aucun motif valable », peut-on lire dans le communiqué.
Le directeur de la prison indexé directement
Les responsables de ces organisations de la défense des droits de l’homme accusent directement le directeur de la prison centrale de Libreville, le Colonel Ngoussi, d’etre responsable de cette interdiction. Ils voient dans cette démarche un manque d’humanisme qui serait un moyen habile de se débarrasser de ces prisonniers très gênant pour ce « régime de torture ».
Par ailleurs, ils estiment que l’humanisme n’est plus une réalité pratiquée dans la prison centrale de Libreville. C’est pourquoi les autorités carcérales n’ont aucun égard des souffrances, de « l’aggravation de l’état de santé de plusieurs prisonniers politiques », disent-ils.
La prison centrale de Libreville : lieu de torture et de complot de mort
A Libreville et au-delà, tout le monde est informé du mauvais état de santé de tous ceux qui sont considérés comme prisonniers politiques, des persona non grata pour le régime de Libreville.
Ce mauvais état de santé est le résultat de la torture qu’ils subissent de la part des autorités carcérales.
Brice Laccruche Alihanga, Zibi et Jean Rémy Yama sont désormais dans un état de santé très critique « suite à la torture et aux mauvais traitements qui leurs ont été infligés à la prison Centrale de Libreville », dénoncent Marc Ona Essangui et Georges Mpaga.
Cette réalité a été confirmée dans une correspondance fleuve que Bertrand Zibi a écrite au président de la République Ali Bongo Ondimba pour lui informer que tout était mis en œuvre pour qu’il soit éliminé en prison, une œuvre de l’ancien directeur de la prison centrale de Libreville Paul Mitombo.
Dans tous les cas, le Gabon se porte à faux avec les instances internationales de défense de droits de l’homme alors qu’il est membre du Conseil des Droits de l’homme des Nations-Unies.