Le Collectif des établissements de nuit du Gabon, dans un communiqué de presse parvenu à la Rédaction de Gabon Mail Infos ce mardi 21 décembre 2021, demande au gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda de prendre en compte la specificité de leur secteur d’activités et de considérer qu’ils ont déjà trop souffert de cette crise de la Covid-19 au regard de nombreuses mesures gouvernementales de riposte et de lutte contre la Covid-19. Elles plantent leurs activités chaque jour qui passe et ils sont au bord de la faillite.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le 25 novembre 2021, Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement prenait l’arrêté 559/PM introduisant des nouvelles mesures de lutte et de riposte contre la Covid 19.
Parmi ces mesures, l’annonce de la réouverture des discothèques, snack bars et restaurants au delà des heures de couvre feu pour les clients totalement vaccinés a été accueillie par le Collectif des Établissements de Nuit du Gabon (CENG) comme un premier pas vers une sortie de la situation économique et financière catastrophique, dans laquelle se trouve ses membres depuis le 13 mars 2020.
Aussi, pour préparer cette reprise annoncée pour le 15 décembre 2021 par le gouvernement, les acteurs de ce secteur sinistré depuis près de 2 ans, ont dû recourir à des emprunts et des prêts parfois à des taux usuraires pour financer leur réouverture.
Malheureusement, 48h après la relance de leurs activités, la Cour Constitutionnelle prenait la décision de suspendre l’arrêté mentionné plus haut, suite à sa saisine par un collectif afin de l’annulation de celui-ci. Ce qui entraînera une nouvelle fois et une fois de trop, l’arrêt de nos activités jusqu’à nouvel ordre.
Nous rappelons que notre secteur emploie des dizaines de milliers de nationaux et représente des recettes conséquentes pour les caisses de l’Etat via la TVA, la patente et les impôts. Nous sommes au regret de constater que depuis le début de cette crise sanitaire nous sommes très peu consultés avant les prises de décisions gouvernementales, sommes très souvent mis sur le fait accompli et par conséquent subissons à nos dépens les affres des choix qui s’imposent à nous.
Effectivement, nous subissons sans grande assistance les conséquences tragiques que cela entraîne auprès de nos bailleurs, de nos employés et dans nos vies respectives.
Aussi, invitons nous à travers ce communiqué de presse, le gouvernement à dissocier dans l’arrêté querellé les problématiques soulevées par le COPIL CITOYEN, tel que la gratuité des tests ou la non obligation vaccinale, de la réouverture de nos établissements de loisirs après les heures de couvre feu pour les personnes uniquement vaccinées, autorisation qui par ailleurs pourrait s’étendre aux personnes disposant d’un test PCR négatif comme c’est le cas actuellement en dehors des heures de couvre-feu.
Fait à Libreville, le 20 décembre 2021
Collectif des Établissements de Nuit du Gabon