Le Copil Citoyen, plateforme de la société civile gabonaise qui s’est donnée pour mission de dénoncer tous les abus dans la gestion publique depuis la crise sanitaire de la Covid-19 au Gabon en 2020, a rejeté le budget prévu pour l’organisation de l’élection présidentielle de 2023, chiffré à plus de 100 milliards de FCFA, faisant d’elle la plus chère de toutes les élections organisées au Gabon depuis 2005. La plateforme a donc saisi la Cour constitutionnelle dans une requête en annulation de la Loi de Finances 2023.
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Pour la société civile, représentée par le Copil Citoyen, l’organisation prochaine de la prochaine élection présidentielle va coûter plus de 100 milliards de FCFA, un chiffre jugé trop élevé par la société civile. Elle ne fait même pas le montant des élections présidentielles, les législatives et les locales cumulées depuis 2005 car la présidentielle de 2023 est plus chère.
« Le caractère disproportionné des 100,63 milliards affectés à l’organisation des élections 2023 comparativement aux budgets cumulés des mêmes élections respectivement de 10,173 milliards pour les élections 2005, 2006 et 2008, montant de 39,172 milliards pour les élections 2016 et 2018 et aujourd’hui 100,63 milliards pour les mêmes élections en 2023, c’est inacceptable », a fustigé le Copil Citoyen dans son communiqué devenu viral sur la toile.
Le Sénat a voté en des termes identiques le projet de loi de finances déposé sur la table de l’Assemblée Nationale par le Gouvernement ce, conformément à l’article 48 de la Constitution gabonaise, c’était le 26 décembre dernier. Le Copil citoyen a promis de faire annuler ce qu’il considère comme une parade insidieuse pour siphonner l’argent public. La plateforme ne comprend pas pourquoi cette élection est la plus chère de toutes les élections organisées au Gabon depuis l’avènement du multipartisme au Gabon dans les années 90.
« Les requérants ont de ce fait invité à la Cour Constitutionnelle a déclaré inconstitutionnel la loi de finances 2023, afin de permettre au Gouvernement de corriger les nombreuses erreurs de calculs, de limiter à moins de 50 milliards le budget des élections et en réaffectant le montant économisé pour solutionner les priorités des gabonais entre autre la situation des retraités, des carrières administratives, la mise aux normes des prisons provinciales, la réfection des internats, réfection de 135 établissements primaires de provinces, la réhabilitation de l’IPHAMETRA, soutien aux politiques culturelles par la construction d’une véritable salle de spectacle, le financement du Conseils National et conseils provinciaux de jeunesse, etc…. », a déclaré le Copil citoyen.