Le Rapport national 2021 sur les pratiques en matière de droits de l’homme élaboré par les États-Unis accable énormément le Gabon. La copie du rapport que Gabon Mail Infos a obtenue révèle au grand jour l’absence très criard du respect des droits de l’homme et des élections toujours pas transparentes à tous les niveaux soutenant le pouvoir de Libreville. Plus grave des prisons aux allures d’enfer pour les détenus.
Le gouvernement cloué au pilori
Les Américains ne font pas dans la complaisance diplomatique mais dénoncent les abus de tout genre dans le cadre des droits de l”homme.
Les aspects qui touchent les droits de l’homme parlent « des rapports crédibles sur : des homicides illégaux commis par le gouvernement ; disparition forcée par le gouvernement; la torture et les cas de traitements cruels, inhumains ou dégradants par les autorités gouvernementales et les soldats de la paix du pays déployés dans les missions des Nations Unies ; des conditions carcérales dures et potentiellement mortelles », déclare clairement le rapport.
C’est le descriptif d’une dangerosité mortelle dès lors où on est condamné un seul instant par la justice gabonaise.
La rapport dénonce clairement le manque d’indépendance de la Justice.
La justice gabonaise décriée comme non indépendante
Ainsi, le rapport national 2021 rappelle qu’ il y a « graves problèmes d’indépendance du pouvoir judiciaire; prisonniers ou détenus politiques », avant de poursuivre qu’à côté de l’absence d’indépendance de la justice, il existe une « immixtion arbitraire ou illégale dans la vie privée ; de sérieuses restrictions à la liberté d’expression et aux médias, y compris l’existence de lois pénales sur la diffamation », martèle le rapport.
Arrestation arbitraire : une vérité très visible
En 2017, les autorités ont arrêté le secrétaire général adjoint Pascal Oyougou du Parti Héritage et Modernité et l’ont inculpé. Les raisons fallacieuses étaient les “provocation et instigation d’actes susceptibles de provoquer des manifestations contre l’autorité de l’État”. Plus grave, dans cette affaire d’Oyougou Pascal est le fait qu’il soit libéré le 15 juin par les autorités après 41 mois de détention sans procès.
La Covid-19, raison supplémentaire de privation des libertés
Tant décriées par les populations, les mesures restrictives des libertés individuelles liées à la lutte contre la Covid-19 sont condamnées au même titre que par le peuple.
En effet, il existe une « ingérence dans la liberté de réunion pacifique et graves restrictions à la liberté de mouvement en raison des mesures d’atténuation de la COVID-19 », peut-on lire.
Système électoral verrouillé pour empêcher l’alternance
Au Gabon, sous le prisme du regard des américains, il est difficile de choisir librement ses gouvernants: président de la République, député, maire etc.
Le rapport clairement le mentionne en rappelant : «
l’incapacité des citoyens à changer pacifiquement leur gouvernement par le biais d’élections libres et équitables ; des restrictions graves et déraisonnables à la participation politique ; grave corruption gouvernementale; le manque d’enquête et de responsabilité pour la violence sexiste, y compris », précise le rapport.
Dans tous les cas, les autorités gabonaises pourront apprécier ce que les Américains pensent d’elles.