Le président français a effectué son premier voyage au Cameroun, à Yaoundé les 25 et 26 juillet, le président français a eu un tête-à-tête avec son alter ego camerounais, dans la foulée, il s’est aussi entretenu avec le fils du président Paul Biya, Franck Biya. Il y a dans cette rencontre l’ombre d’une succession du fils au père.
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Après son arrivée à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen dans la soirée, le président français a été reçu au palais Etoudi. Pendant près d’une heure et demie, les deux hommes d’Etats ont eu au menu de l’entretien la menace terroriste de Boko Haram dans le nord du Cameroun et la crise anglophone qui déstabilise le pays depuis des années.
Le président français a une approche différente du président camerounais concernant ces deux crises sécuritaires.
« À propos du Nord, Macron a plaidé pour une réponse sécuritaire à la menace jihadiste et a rappelé que la France continuerait, si Yaoundé en faisait la demande, à appuyer les forces de défense et de sécurité camerounaises », a déclaré notre confrère Jeune Afrique.
Au sujet de la crise anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) « il a insisté sur le fait que la réponse devait être avant tout politique », a rappelé notre confrère. Il l’a dit à maintes reprises au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avec qui il est longtemps resté durant son séjour au Cameroun.
Le modus operandi de Macron sur la crise anglophone passe aussi par les réformes dans le domaine de la décentralisation. Biya a fait la promesse d’accélérer cet aspect.
Un successeur en perspective
Franck Biya n’était pas présent lors du tête-à-tête mais il a fini par être présenté à la sortie de la rencontre de son père Biya avec le président français, Emmanuel Macron. Il était également présent à la conférence de presse. Celui qui est le Conseiller officieux de son père n’est pas loin d’être le dauphin mis en orbite pour la succession de son père Paul Biya qui trône à la tête du Cameroun depuis plus d’une trentaine d’années.
Dans tous les cas, la succession au président Camerounais n’est pas loin d’être faite dans la même famille. Tant que les intérêts de la France sont garantis, le reste n’est que superfétatoire peut-on remarquer. C’est la donne dans certaines anciennes colonies françaises d’Afrique, surtout celles de l’Afrique centrale.