Arrivé hier mardi 27 septembre 2022, sous une pluie diluvienne qui a caché l’enfumage de la mobilisation et des réalisations, le président Ali Bongo a préféré écourter son séjour de trois jours en moins de 24 heures. C’est la preuve que les autorités choisies par Ali Bongo pour Port-Gentil sont encore un mauvais casting qui roule contre lui.
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Le président Ali Bongo sous le coup de l’enfumage de Michel Essongué, Patrick Mouguiama Daouda, Théophile Ogandaga, Gabriel Tchango et Marc Tchango s’est rendu compte de ses propres yeux qu’il n’y avait pas des travaux à voir à Port-Gentil et dans toute la province de l’Ogooué-Maritime.
Les travaux prioritaires visités hier et contenus dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) ne sont pas toujours à la hauteur des attentes du président de la République Ali Bongo Ondimba.
Les travaux visités hier à son arrivés sont le
Centre Hospitalier Régional de Port-Gentil, principalement le service abritant la CNAMGS; le Centre d’hémodialyse de Port-Gentil ; le Centre Multisectoriel de Formation et d’Enseignement Professionnel de Ntchengue, qui comme ceux de Nkok et de Mvengue, accueillera très prochainement les jeunes gabonais; et la Base Navale en sa qualité de Chef Suprême des Forces de Défense et de Sécurité où il a échangé avec les responsables de la Marine Nationale”, a précisé la Communication présidentielle.
N’étant pas très satisfait des travaux à Port-Gentil, il ne valait plus la peine d’aller à Omboué et à Gamba où selon nos sources contactées à Port-Gentil : « Il n’y a rien à voir là-bas. Le Président décaisse, les gens ne font pas le boulot et c’est lui qu’on diabolise partout ».
Des amis aux agendas personnels
Le Gabon fonctionnant de façon sectaire, lorsqu’on n’est pas membre du Parti démocratique gabonais (PDG), ni dans certains cercles du pouvoir, aucun salut. Pourtant, le casting du chef de l’Etat à Port-Gentil est fait sur des hommes faisant partie desdits cercles, mais qui n’ont pas été capables de mobiliser les populations, encore moins de sauver la face de leur propre contrée en menant les travaux à terme.
Les hommes du président Ali Bongo de l’Ogooué-Maritime
Gabriel Tchango, ancien ministre et actuel maire de Port-Gentil, Marc Tchango, le fils du maire et Conseiller spécial du président de la République, Théophile Ogandaga, le directeur de Cabinet du Président de la République, Jean Fidèle Otandault, ancien ministre du Budget et député, Pascal Houangni Ambouroue, ministre de la Communication, Patrick Mouguiama Daouda, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la culture et Michel Essongué, puissant Haut-commissaire général sont les choix du président de la République pour cette province, mais qui ne travaillent aucunement à son développement, encore moins à celui du Gabon dans son ensemble.
En effet, ces cadres ne rendent aucun service véritable à leur bienfaiteur, leur autorité de nomination, car la visite sur Port-Gentil de moins de 24 heures a été une douche froide pour tous les observateurs présents. Il y a eu un véritable enfumage contre Ali Bongo à Port-Gentil.
Le seul qui ait réussi à tirer son épingle du jeu parmi tous les cadres, du moins s’agissant de la mobilisation de ses troupes, a été le ministre de la Communication, Pascal Houangni Ambouroue.
Les volontaires pour sauver les meubles peu suffisants
A part les femmes de l’Union des femmes du PDG (UFPDG), le personnel des administrations publiques, parapubliques et sociétés pétrolières, les jeunes et femmes soutenus par Houangni Ambouroue ont répondu présents au rendez-vous. Pourtant, Pascal Houangni Ambouroue n’est pas le mieux loti du gouvernement ou dans la nomenclature de l’Etat.
Outre les troupes de Houangni Ambouroue, il y a eu certaines populations qui se sont rangées le long de la route pour conspuer le chef de l’État en rappelant qu’il n’était pas la bienvenue sur leurs terres. Les autres citoyens, la majorité d’ailleurs, ont vaqué à leurs occupations habituelles en considérant cette arrivée comme un non-évènement.
Dans tous les cas, le président s’est lui-même rendu compte de l’enfumage de ses proches qui lui vendent du vent sur leur propre rejet dans l’Ogooué-Maritime
A l’heure où nous accouchons ces quelques lignes, le président Ali Bongo est en route pour Libreville, car la sorcellerie politique a été de taille.
Ce voyage qui intervient à moins de 10 moins de l’élection présidentielle permet à Ali Bongo de savoir ce qui lui est réservé avec un casting dont les membres roulent pour eux-mêmes.
Par Roland OLOUBA OYABI