Guinée Équatoriale, le scrutin aura lieu le 20 novembre, en même temps que les législatives. Le candidat du parti au pouvoir pourrait être le président sortant, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ou son fils « Teodorin ».
Mardi 20 septembre, la République de Guinée équatoriale a avancé son élection présidentielle de cinq mois, en même temps que les législatives. « Les élections présidentielles, celles de la Chambre des députés, du Sénat et les municipales sont convoquées le 20 novembre 2022 », selon un décret du chef de l’Etat lu au journal du soir de la télévision d’Etat.
Le président de Guinée totalise aujourd’hui quarante-trois ans. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d’Etat encore vivants, hors monarchies. Son ancien voisin Omar Bongo Ondimba avait totalisé quarante-deux ans en mourant au pouvoir en 2009.
La pandémie de la Covid-19 et la guerre entre l’Ukraine et la Russie comme excuse d’anticipation de la présidentielle
La raison majeure de l’anticipation de la présidentielle serait le coût élevé de l’organisation desdites élections, car le pays a été victime de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, deux événements qui ont causé la crise dans le monde et en particulier en Guinée équatoriale. Il faut donc faire les économies en temps de crise selon les dirigeants.
Le seul enjeu de l’élection présidentielle résidera dans la désignation, avant le scrutin, du candidat du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), qui occupe 99 des 100 sièges de la chambre basse sortante et la totalité des 70 sièges du Sénat : M. Obiang, 80 ans, se présentera-t-il pour un nouveau mandat ou laissera-t-il son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé « Teodorin », lui succéder ?
Les caciques souhaitent que le père rempile car ils voient d’un mauvais œil le fils Teodorin, à la tête de ce petit pays riche de pétrole.
Dans tous les cas, il est fort probable que le père revienne en postulant pour un autre mandat.
L’opposition a peu de chance dans une élection présidentielle connue d’avance avec une avancée de cinq mois.