L’idée de la construction d’une pompe funèbre à Ozangué, par la Société africaine d’assistance funéraire (SAAF), n’est pas la bienvenue dans ce quartier. C’est pourquoi la population a décidé, le jeudi 10 novembre 2022 de fermer et de barricader la route qui y donne accès pour exprimer leur rejet de ce projet.
La SAAF croyait bien faire en cherchant à ériger une deuxième pompe funèbre à Libreville, particulièrement au quartier Ozangué. Ce projet a eu une fin de non-recevoir de la part des populations qui ne voient pas l’idée de cohabiter avec les cadavres appropriée pour elles.
C’est l’histoire qui se répète car en 2017, au quartier Bel Air, dans la zone de l’école publique des Charbonnages, la Capsega, une autre pompe funèbre de Libreville avait souhaité étendre son activité mortuaire au milieu des habitations, la population s’était opposée comme à Ozangué. Les populations librevilloises refusent de cohabiter avec une pompe funèbres dans le même quartier car pour elles c’est une manière d’appeler la mort chez elles. Outre la mort, il y a le problème de traitement des corps qui nécessite beaucoup d’eau alors qu’il y a pénurie d’eau et problème d’évacuation des eaux usées.
La décision de protester contre ce projet de pompe funèbre vient du fait que les responsables du quartier, de l’arrondissement et gouvernementales ne sont pas informées. « Nous avons contacté Chadi Moukarim, le maire du 5e arrondissement par l’entremise d’un conseiller qui disait ne pas être informé par la démarche de la pompe funèbre. Même son de cloche pour le chef du quartier qui n’y pas plus », a précisé la porte-parole des populations.
Il va conclure son propos dans la même veine. « Si ces personnes ne sont pas informées, cela veut dire que c’est également le cas pour le ministère de l’Intérieur, de la santé et de l’environnement ».