Lambert-Noël Matha, l’ancien premier flic gabonais, le ministre de l’Intérieur, depuis le coup de force des militaires du 30 août, a disparu des écrans radars et selon l’activiste Stéphane Zeng, nouveau Conseiller spécial du président de la transition, il est assigné à résidence par le Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI).
Très connu comme un des anciens faucons du pouvoir déchu du président Ali Bongo Ondimba, Lambert-Noël Matha est assigné à résidence. Il est l’image d’un arbuste qui tombe dans la chute d’un okoumé, car selon les informations que nous avions reçues des proches de l’ancien premier flic, Sylvia Bongo est celle qui l’a ramené au gouvernement après qu’il ne soit tombé en disgrâce avec l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga.
Considéré dans l’opinion comme le grand architecte de la composition du bureau tant décrié du Centre gabonais des élections (CGE), l’opposition gabonaise avait été surprise de voir ses prétendus représentants dans le bureau du CGE, Lambert-Noël Matha était à la manœuvre. Car, pendant que le consensus n’avait pas encore été trouvé, l’ancien ministre de l’Intérieur avait choisi des opposants acquis à sa cause pour soutenir le sulfureux Michel Stéphane Bonda, président émanant du PDG à la tête du CGE.
Lambert-Noël Matha est parmi les membres du régime déchu qui ont orchestré les faux résultats de l’élection présidentielle 2023. Il était connu comme un va-t-en guerre qui avait bâillonné les libertés individuelles et le droit aux opposants à manifester contre certaines injustices: interdiction de marches contre les crimes rituels, la dépénalisation de l’homosexualité, etc.
Assigné à résidence par le CTRI, Lambert-Noël Matha mesure et vit les décisions impopulaires et injustes, que lui et ses complices ont fait subir à leurs compatriotes et adversaires politiques, notamment Jean Ping et Guy Nzouba Ndama. C’est le même sort que celle qui était considérée comme sa patronne, Sylvia Bongo Ondimba subit aujourd’hui, car selon nos informations elle est assignée à résidence surveillée dans l’une des résidences du Grand Libreville.
Plusieurs dans l’opinion considèrent cela comme l’ironie du sort. C’est dire que les injustices basées sur les émotions et non sur le droit finissent par se retourner contre leurs auteurs, c’est le cas de l’ancien premier flic du Gabon.