La candidature unique de l’opposition est appelée de tous leurs voeux par les opposants au régime d’Ali Bongo Ondimba, la société civile et les citoyens pour espérer enfin renverser son pouvoir au soir du 26 août 2023, mais cet avis ne saurait être la panacée pour parvenir à exercer le pouvoir par le vainqueur de l’opposition selon Gérard Ella Nguema, président du Front Patriotique Gabonais (FPG). L’opposant pointe du doigt la Cour constitutionnelle comme véritable problème à l’alternance.
Le candidat à la présidentielle 2023 au Gabon, Gérard Ella Nguema, a décidé de ne pas perdre son temps avec ses pairs de l’opposition dans la recherche d’une candidature unique ou consensuelle de l’opposition, car il n’y croit pas comme un remède pouvant conduire le vainqueur de l’opposition au soir du 26 août prochain à exercer le pouvoir.
Le collectif de l’opposition utilise la mauvais modus operandi pour accéder à la magistrature suprême. « La candidature consensuelle est une idée pas très intelligente. Car l’expérience montre qu’avec ou sans candidat consensuel ou unique, l’opposition a toujours gagné les élections », avait lancé le président du FPG le 06 août dernier lors d’une causerie politique à Owendo.
Pour Gérard Ella Nguema, la bataille est perdue d’avance avec la recherche effrénée du candidat unique ou consensuel de l’opposition. « Comment prendre effectivement le pouvoir quand on sait que la Cour Constitutionnelle viendra encore lire des faux résultats ? », s’est-il interrogé. La jurisprudence est claire pour ce candidat à la présidentielle de 2023, André Mba Obame a gagné en 2009 et Jean Ping en 2016 mais n’a jamais exercé le pouvoir du fait de la Cour constitutionnelle.
Pour le président du FPG, l’opposition gagnerait à élaborer des stratégies visant à neutraliser les “machinations frauduleuses” de la Cour constitutionnelle. C’est à ce niveau que Gérard Ella Nguema pourra s’accorder avec ses frères et sœurs de l’opposition et non sur un candidat unique ou consensuel de l’opposition qui ne saurait être une panacée pour exercer le pouvoir.