Le ministère de l’Économie numérique, représenté par le Directeur général de la Promotion de l’Économie numérique, Raphaël Mezui Mintsa, en partenariat avec le cabinet Blanc Cristal, dirigé par Virginie Mounanga, le Centre de Rééducation Mot à Mot de Monique Mozogo et d’autres partenaires, ont organisé une cérémonie en prélude à la grande Campagne nationale de sensibilisation numérique dont la première phase a traité les dangers de la surexposition aux écrans. Plusieurs experts ont répondu aux multiples questions de l’assistance venue nombreuse.
Le ministre de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, en appui à cette initiative de Mot à Mot et Blanc Cristal, empêché lors de cette première phase abordant les dangers de la surexposition aux écrans dans cette campagne de sensibilisation numérique, s’est fait représenter par le Directeur de la promotion de l’économie numérique, Raphaël Mezui Mintsa.
”Tout ceci rentre dans la vision du président de la République, S. E Ali Bongo Ondimba, d’introduire les technologies de l’information dans le développement socio-économique de notre pays. C’est un programme engagé depuis 2009, porté sur les infrastructures, sur les services, mais également, qui a réussi aujourd’hui à faire en sorte que ces nouvelles technologies soient développées dans notre pays. Mais ce développement qui nous a apporté de bonnes choses a un autre côté, c’est-à-dire qu’il y a des dangers liés à cela et le gouvernement aujourd’hui tient à sensibiliser l’ensemble des acteurs public privé, mais surtout la société civile et les populations sur les dangers que peuvent constituer le développement sur internet”, a déclaré le Directeur général de la promotion de l’économie numérique.
Une conférence préparatoire de la grande campagne de sensibilisation numérique
En effet, cette campagne de sensibilisation numérique va couvrir tout le pays. Les experts qui accompagnent cette campagne de sensibilisation numérique sont les neurologues, les psychologues et les orthophonistes qui ont tous exposé sur les dangers auxquels nous sommes tous exposés (parents et enfants).
” Il est vrai qu’aujourd’hui le numérique fait partie de notre vie, que ce soit au niveau de la formation, que ce soit au niveau de toutes les activités que nous couvrons et faisons. Mais il faut aussi alerter sur les dangers. C’est pour cette raison que le ministère de l’Economie numérique a mis en place un programme de sensibilisation numérique au niveau national qui va être lancé dans les prochains jours. Aujourd’hui, nous faisons un prélude à ce gros programme en faisant un exposé sur la surexposition des écrans, dangers et effets sur la santé “, a annoncé Virginie Mounanga, la Directrice générale de Blanc Cristal, certifiée dans les métiers du numérique.
Des sérieux dangers avec effets sur la santé et le comportement causés par la surexposition aux écrans
” Nous avons rencontré plusieurs médecins, des spécialistes et même des chefs d’établissements qui se plaignent de cette addiction des enfants, des adolescents aux écrans, à internet qui les coupent complètement d’activités sociales. Il y a également une rupture au niveau de l’engagement scolaire, donc il faut vraiment mettre en alerte les parents, les familles, tous les pédagogues afin de réduire ses effets sur la santé et la psychologie de ses enfants”, a alerté Virginie Mounanga.
” Nous ne parlons pas d’abord d’addiction aux écrans, nous parlons d’utilisation abusive des écrans et les enfants sont exposés à de nombreux risques. (…) Avant un certain âge, le cerveau est en développement et si les enfants sont limités, leur chant de vue est limité aux écrans, cela peut avoir beaucoup de conséquences au niveau du cerveau. L’œil aussi peut être atteint parce que les lumières des écrans affectent gravement les yeux, mais surtout les enfants sont coupé des activités normales”, a indiqué le Professeur Y. Assengone Nzeh épse Nguema Mboumba, agregée en neurologie, par ailleurs consultante au centre de rééducation Mot à Mot.
Des pistes de solutions pour éviter la surexposition aux écrans
Il est vrai qu’il est difficile de se déconnecter totalement, mais le temps de connexion journalier et le type d’écrans pour les enfants peuvent être réduits.
Ainsi, les consignes selon des études canadiennes qu’il faut :
Ne pas donner des écrans à l’enfant de moins de 2 ans ;
Opérer une catégorisation des écrans au-delà de 2 ans ;
Organiser une activité ludique permettant à l’enfant de réduire son temps de connexion ;
Faire des rituels en famille de déconnexion comme un soir par semaine ;, etc.
”Ça suffirait pour ne pas passer à l’abus des écrans chez l’enfant’‘, a conclu le Professeur.
Plusieurs partenaires, notamment, le ministère de la Santé et des Affaires sociales, l’UNESCO, la CNGMAGS, le centre de Rééducation Mot à Mot ont honoré ce premier thème par leur présence. Les invités composés des parents d’élèves, visiblement, avaient du mal à arrêter la conférence au regard de la pertinence des aspects abordés qui n’épargnent aucune famille.
Rendez-vous a été donné pour le lancement de la campagne de sensibilisation numérique dans les prochains jours.